Portrait de Malika El Bouazzaoui,
bénévole à UPA
C’est dans une autre association que Malika a rencontré Jean Beaujouan (cofondateur d’UPA), ils ont gardé contact. Si le projet associatif lui tient à cœur, c’est aussi que, plus jeune, Malika a été confrontée à de graves problèmes financiers (surendettement, fichée à la Banque de France, etc.) par manque d’éducation à l’argent. Grâce à Jean, elle les a surmontés et a remonté la pente. Et dit aujourd’hui : « C’est intéressant de passer de l’autre côté et de rendre un peu de ce que l’on t’a donné ! » Devenir bénévole à UPA a modifié des choses dans sa vie : « J’ai rencontré des personnes impliquées, avec lesquelles je partage des valeurs. Ça a favorisé les transformations et les prises de conscience. J’ai pu aussi aider des gens ». Son souhait ? Que l’association grandisse et grossisse, même si c’est déjà une entreprise forte. Elle imagine des modules d’éducation à l’argent pour les enfants, rêve d’antennes régionales et de salariés pour UPA. Selon Malika, le programme de formation « Les Psys et l’argent » est aussi une « super action » qui permettra aux compétences de se diffuser par capillarité. Elle n’exclut d’ailleurs pas de devenir psy un jour, même si pour l’instant elle veut commencer par se former à l’ingénierie pédagogique.
Au fur et à mesure, elle s’est investie davantage dans les activités d’UPA, toujours en coanimation – ce qu’elle apprécie particulièrement parce que cela permet la complémentarité entre animateurs et que « l’on n’est jamais à sec ». Il y a d’abord eu l’Atelier d’écriture sur l’argent (AEA) puis le séminaire Relation à l’argent et histoire de vie (RAHV) et enfin le groupe Nous, les femmes, et l’argent (NFA). Les deux ateliers sont mensuels. L’atelier d’écriture sur l’argent accueille, chaque dernier mercredi du mois, cinq à six personnes, avec deux propositions d’écriture successives ; les textes se croisent, se « contaminent » comme si leurs auteurs s’étaient concertés et, sur le long cours, on observe de vrais progrès dans l’écriture, avec des textes de plus en plus élaborés. Quant à Nous, les femmes, et l’argent, ce groupe existe depuis deux ans et a lieu le premier mardi du mois. Le fait qu’il y ait des habituées facilite la libre expression des participantes qui font confiance aux animatrices et ressentent très fort le besoin de ce lien entre femmes. Comme dit Malika : « Ce groupe produit une sorte de ‘’sagesse des grands-mères’’ (même s’il y a des femmes de tous les âges !), une sagesse des femmes. » Outre ce groupe de parole et l’atelier d’écriture, Malika a aussi fait de l’accompagnement au budget. Grâce à son expérience des problèmes d’argent, elle comprend ces personnes et fait preuve d’empathie. Avec des résultats gratifiants quand une personne fait un retour sur l’amélioration de sa situation. Ce qui contribue à lui donner envie de s’investir toujours plus, continuer à échanger et faciliter la parole dans la confiance partagée.
Forte de cette expérience, Malika veut dire aux personnes qui découvrent UPA : « Accrochez-vous – car il faut du courage pour déconstruire et il est difficile de travailler en profondeur – et vous pourrez observer des changements majeurs dans votre vie ! Qui plus est, c’est un travail d’intérêt général. »