Question : que ressentez-vous en vous quand vous pensez à l’argent – ou quand vous « palpez » de l’argent ?

Pourquoi cette question ?

Cette question vous semblera peut-être indiscrète, parce qu’elle touche à des affects très intimes de chacun d’entre nous !

Mais elle a de grandes vertus, et d’abord celle de libérer notre parole face à ce tabou de l’argent qui souvent nous empêche de vivre.

L’objet principal de l’Université populaire de l’argent, c’est de vous permettre d’apprivoiser l’argent, c’est-à-dire de le banaliser et de le manier avec plus de liberté. Et l’une des conditions de cet apprivoisement, c’est de pouvoir en parler simplement comme d’un objet banal de la vie…

Quelles formes peut prendre votre réponse à cette question ?

• Ce peut-être une phase d’une ligne ou un texte de deux pages,

– En écriture banale, en alexandrins ou en écriture automatique, etc.

• Cela peut être une citation du dernier roman que vous avez lu ;

• Ce peut être deux vers d’un poète connu de vous seul.e ;

• Cela peut être enfin un dessin, sérieux, humoristique ou franchement déjanté !

Premières réponses qui nous sont parvenues :

• Lorsque j’avais 20 ans, un ami proche avait toujours des billets de banque dans la poche arrière de son pantalon et semblait assez fasciné par leur manipulation : n’étant pas du même milieu social que lui, je le regardais avec étonnement…Près de 15 ans plus tard, j’ai fait plusieurs années de thérapie avec un vieux psychanalyste très élégant tant physiquement que moralement. Lui aussi avait l’habitude d’avoir quelques billets dans sa poche arrière, et du coup j’ai trouvé cela très chic : je me suis donc mis à l’imiter.Depuis maintenant près de 25 ans, j’ai toujours des billets de banque dans ma poche, et je paie toutes mes dépenses courantes en espèces. J’ai le sentiment que ces quelques billets me tiennent la fesse droite bien au chaud et m’apportent une sorte de sécurité psychique.Ce sont évidemment toujours des billets différents, mais psychiquement, c’est comme s’ils étaient pour moi de vieux compagnons. Et quand je sens que ma poche arrière se vide, je me sens un peu plus fragile, j’attends le dernier moment pour aller la recharger au distributeur automatique avec de nouveaux billets… et je me sens requinqué comme si je venais de faire le plein de carburant dans ma vieille voiture…On pourrait presque dire que je fais corps avec mon argent, ou encore que l’argent me colle à la peau !