La Complainte des tisserandes

Ce texte est une très ancienne chanson écrite vers 1180 par le poète Chrétien de Troyes et connue sous le nom de La chanson de la chemise. Elle est tirée de son roman Yvain, le chevalier au lion. Elle chante la misère des tisseuses de soie au Moyen-Âge, qui sont exploitées et ne sont pas payées suffisamment pour manger à leur faim.

Nous tissons la soie tout le jour,
Et jamais n’en sommes mieux vêtues ;
À jamais pauvres et nues,
Nous avons faim et soif toujours ;
Jamais nous ne pouvons gagner
Assez pour déjeuner.
On a à peine notre content
De pain pour manger décemment.
Peu au matin et le soir moins,
Et jamais de ses mains
Aucune de nous n’a pour vivre
Assez de deniers pour bien vivre ;
Et pour cela, nous ne pouvons pas
Avoir à suffisance viande et drap.
Et nous vivons en grande pauvreté,
Quand est riche de nous avoir volé
Celui pour qui nous travaillons.
Et des nuits entières, nous veillons.
Chaque jour pour gagner plus encore,
Il menace de nous frapper le corps
Et les membres si nous nous reposons ;
Pour que reposer un peu jamais n’osions.

Vous souhaitez

Lire les commentaires publiés par de précédents lecteurs

Publier votre propre commentaire

Nous adresser de nouveaux textes littéraires sur l’argent

Lire les autres
textes

Ajouter sa pierre à l'édifice

Amis visiteurs : à vous de jouer !

Lire les commentaires des visiteurs précédents

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Publier un commentaire

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Créez un compte et intéragissez en publiant un commentaire !

Adresser un nouveau texte littéraire sur l’argent

Taille max. des fichiers : 512 MB.

Vous avez exploré la page |

La Complainte des tisserandes