La peur des pauvres devant l’argent

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On connaît l’étonnement des historiens de la Commune (révolution des parisiens en 1870) en constatant la timidité avec laquelle les « insurgés » usèrent – ou plutôt n’usèrent pas – des fonds qui dormaient à leur disposition dans les caves des banques. Cette crainte respectueuse de pauvre devant l’or sacré, Jules Vallès, (lui-même communard engagé) l’a ressentie jusqu’à la moelle.

« Il faut un million pour nos 300 000 fédérés… j’ai dix francs !

  • Eh bien, il n’y a qu’à défoncer les caisses !
  • Pour qu’on nous accuse de pillage, de vol ? … »

Et des exclamations de frayeur, un mouvement d’hésitation, un effroi de pauvres, un tremblement de ces mains noires qui n’ont jusqu’ici touché que l’argent du travail au soir de paie ; et qui ne veulent pas toucher à des billets de banque en tas, à des monceaux d’or mis sous clef !

Jules Vallès, Le bachelier, Gallimard, Classique Folio, Paris, 2019, p. 13 (préface de Michel Fournier)

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